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[Article 34-2] Des inventions diverses

  • par

بسم الله الرحمن الرحيم

Le papier

❝ À partir de fibres de lin et de coton on obtient les papiers blancs les plus fins. Ils vont sous peu inonder l’empire abbasside et célébrer leur premier triomphe dans sa capitale, Bagdad. Or, comme par la suite il faudra à l’Occident analphabète plusieurs siècles encore pour passer de l’initiation première à l’importation, puis de l’utilisation à la fabrication, le papier passera à tort aux yeux de tous pour l’un des grands titres de gloire du génie arabe.

Considérant l’importance des besoins de ses savants et de ses scribes, de ses marchands et de ses fonctionnaires, le calife al Mansour (745-775) a tôt fait de comprendre l’intérêt primordial que le papier présente pour l’équilibre de son budget. Grâce à lui, il pourra supprimer toute importation de papyrus d’Égypte. […]

Support irremplaçable de la vie intellectuelle, le papier l’est encore de nos jours. Car, sans lui, pas d’imprimerie avec toutes les possibilités qu’elle offre, dont celle de permettre à l’humanité la multiplication et la propagation aussi bien des produits de la pensée que des informations et de la documentation, ceci même à l’époque de la radio et de l’électronique ! ❞ [p.32]

La boussole

Flavio Gioja, originaire d’Amalfi, fut longtemps considéré comme l’inventeur de la boussole. Mais c’est en fait aux Arabes qu’il dut connaître cet instrument ; d’autres Européens d’ailleurs l’avaient vu avant lui.

Au XIe siècle, les Chinois savaient déjà que l’aiguille aimantée indiquait le nord. Cependant, selon leurs propres récits, ce sont des « étrangers » qui leur ont appris à se servir de la boussole en tant qu’instrument de navigation. Or, à cette même époque les navires de commerce arabes régnaient en maîtres sur l’océan Indien jusqu’à l’Empire du Milieu, on a tout lieu de croire que les navigateurs « étrangers » en question étaient des Arabes.

Et d’ailleurs, des documents arabes contemporains confirment l’utilisation de la boussole sur leurs navires. C’est au retour de la Croisade que Pierre de Maricourt, maître de Roger Bacon, rapporte directement en France les connaissances qu’il tient des Arabes sur le magnétisme et la boussole. [p.33]

La poudre à canon

❝ Dès le XIIe siècle les hommes de science arabes établissent la formule de la poudre à canon. En vertu de l’amère nécessité où ils se trouvent de se défendre sans cesse contre les agressions de l’Occident, les souverains arabes intiment à leurs fameux chimistes l’ordre d’étudier l’effet corrosif, incendiaire et explosif des moyens de combat chimiques.
Il est certain que dès la deuxième moitié du XIIIe siècle les Arabes sont capables d’utiliser la poudre comme moyen de propulsion des fusées. Dans l’ouvrage d’Hassan ar-Rammah comme dans d’autres récits militaires de l’époque, il n’est question que de matières explosives et d’armes à feu, « d’oeufs qui se propulsent et brûlent, qui partent en crachant du feu et font un bruit de tonnerre » : les premiers projectiles mus par fusée.
Grâce à des traductions latines, les premières informations relatives aux mélanges tonnants et fulgurants ainsi qu’à de mystérieux « jouets » parviennent en Occident ❞ [p.34-5]

L’artillerie

Les Arabes d’Andalousie sont les premiers à fabriquer des pièces d’artillerie et dans ce domaine encore, ce seront eux les percepteurs de l’Occident. Mais cette fois celui-ci se révélera un brillant élève.

En 1325, 1331 et 1342, les canons Arabes sèment successivement l’épouvante et la panique dans les rangs adverses à Baza, Alicante et Algésiras. Mais dès 1346, c’est-à-dire, quatre ans plus tard seulement, à la fameuse bataille de Crécy, le diabolique canon arabe qui a fait trembler les Anglais à Algésiras devient entre les mains de ceux-ci l’instrument de leur écrasante victoire sur l’armée de la chevalerie française.

Sur le plan militaire, une ère nouvelle s’ouvre avec la découverte de cette arme prodigieuse dont, jour après jour, depuis la Deuxième Guerre mondiale, les progrès vertigineux nous laissent encore stupéfaits.[p.35]

Le pigeon-voyageur

Ainsi encore du pigeon-voyageur qui, « plus rapide que l’éclair, plus prompt que la nuée », s’acquittait chez les Arabes du service postal et servait d’agent de liaison au service secret des renseignementsIl fut introduit en Europe par les Croisés.[p.35-6]

Les échecs

Mais savez-vous que, sans le vouloir, vous avez employé un autre mot arabe, un terme issu du jeu d’échecs (jeu que les Arabes nous ont appris, l’émissaire d’Haroun al-Rachîd l’ayant, dit-on, introduit à la cour de Charlemagne), qu’échec vient de shah (le roi) et que le mot maté que vous avez employé vient de mat qui signifie tout simplement : « Il est mort » ? Alors, vous voyez : échec et mat ! [p.14]

L’aviation

Ce que l’on ignore, en général, c’est qu’ils cherchèrent même à s’assurer la maîtrise des airs. En 880, le médecin Ibn Firnas construisit en Espagne la première machine volante faite d’étoffe et de plumes. Il réussit plusieurs fois à se maintenir un certain temps dans les airs en vol plané, jusqu’au jour où il s’abattit [p.87]

La science expérimentale

Pas plus Léonard de Vinci que Galilée ne sont les fondateurs de la science expérimentale. Sur ce terrain les Arabes les ont devancées. […]

L’influence sur l’Occident de cet Arabe de génie (Ibn al Haitham : « Al Hazen ») est considérable. Ses théories dans le domaine de l’optique domineront la science européenne jusqu’aux temps modernes. […]

En Italie, Léonard de Vinci, considéré comme l’inventeur de la camera obscura, de la pompe, du tour et de la première machine volante, doit en fait beaucoup aux Arabes et en particulier (la preuve en a été faite) à l’ouvrage d’Al Hazen) [p.97-8]

….et bien d’autres encore.

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والله تعالى أعلم

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Source : Le soleil d’Allah brille sur l’Occident – Sigrid Hunke