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[Article 34-4] Le ciel au-dessus de nos têtes

  • par

بسم الله الرحمن الرحيم

L’héritage de la civilisation musulmane

En effet, l’Occident qui s’instruisit à l’école des astronomes musulmans se sert aujourd’hui encore des noms arabes d’étoiles fixes tel que :

  • Aldébaran
  • Algénib
  • Algol
  • Atair
  • Wéga
  • Bételgeuse
  • Deneb
  • Fomalhaut
  • Riget
  • …etc

Il n’y a d’ailleurs pas que les noms d’étoiles qui soient d’origine arabe, mais également bon nombre de termes d’astronomie dont les profanes eux-mêmes usent couramment :

  • zénith
  • azimuth
  • nadir
  • almicantarat
  • alidade
  • théodolite[p.74-5]

La raison de leurs recherches

❝ Deux astronomes arabes, répondant l’un et l’autre au nom d’Omar, étaient un jour assis sous l’arcade de la cour d’une mosquée lorsque plusieurs théologiens passant devant eux s’arrêtèrent à leur hauteur pour leur demander :
– À quelle source rafraîchissez-vous donc votre esprit ? À quoi l’un des deux Omar répondit :
– Nous lisons le commentaire d’un verset du Coran :
« Et ne considérez pas le ciel, tel qu’Il l’a construit (élevé) ? » [Surah al Ghashiyah v.18]
Pour le musulman, en effet, l’astronomie a une profonde signification religieuse. Le mouvement prodigieux des étoiles, du soleil et de la lune est pour lui la preuve manifeste de la toute-puissance et de l’omniscience dont le Prophète a dit : « Il a créé le ciel et la terre, la lumière et les ténèbres et sa connaissance embrasse l’univers tout entier. »❞ [p.84]

Note : L’exactitude de cette parole du Prophète ne peut être garantie, car l’auteure peut confondre un hadith avec un verset et inversement.
Par exemple cette parole renverrait à plusieurs versets du Coran  : s.6v.1, s.65 v.12, s.20 v.98

❝ Le Prophète avait donné des instructions précise quant aux pratiques religieuses […] Or, la ponctualité dans la prière revêtait une grande importance. Tout muezzin se devait d’être un astronome au petit pied doué de connaissances pratiques sur la « science des moments précis ».
Il devait savoir manier assez habilement ses instruments pour pouvoir selon la position du soleil, appeler ponctuellement les fidèles aux cinq prières quotidiennes.
Il devait être aussi capable de calculer le début et la fin du Ramadan d’après la révolution de la lune et, pendant toute sa durée de cette lunaison consacrée au jeûne, annoncer sans erreur le lever et le coucher du soleil qui marquent le début et la fin du jeûne quotidien.
Il lui fallait également tenir compte des éclipses de soleil et de lune qui imposaient des devoirs rituels précis ; mais avant tout, chaque croyant devait être capable de se tourner vers La Mecque pour prier, et cela l’observation des phénomènes célestes était à un certains point de vue plus nécéssaire aux musulmans que leur pain quotidien. » [p.85]

Les variations d’apogée du soleil

Les Arabes furent également les premiers à observer les variations de l’apogée du soleil, c’est-à-dire du point de son orbite apparente où il se trouve le plus éloigné de la Terre, point dont les Grecs prétendaient avoir constaté qu’il était immuable ❞ [p.99]

La rotation de la terre

Quant à la célèbre théorie de Copernic sur la rotation de la Terre autour de son axe et autour du Soleil, elle avait déjà été conçue vers l’an 1000 par al-Birouni (973-1048) mais était également passée inaperçue. ❞ [p.101]

Les outils

Mais c’était aux instruments d’astronomie que s’intéressaient essentiellement les Arabes. Pour résoudre en effet les problèmes qu’ils se posaient, ceux qu’ils tenaient des Grecs ne leur suffirent bientôt plus. Sans doute ne cessèrent-ils pas de les perfectionner et de les compléter ; ils en inventèrent néanmoins de nouveaux qu’ils portèrent à un degré de perfection tel que ce furent les seuls instruments employés par l’Occident jusqu’à l’invention de la longue-vue [p.87]

L’astrolabe

L’astrolabe plan […] grâce à elle, tout musulman pouvait calculer l’heure exacte et, où qu’il se trouvât, déterminer aussi bien le moment de la prière que la position de la Mecque, donc la direction vers laquelle il devait se tourner pour accomplir son devoir religieux. […]

L’astrolabe fut chaleureusement accueilli par l’Occident. C’est au cours du Xe siècle qu’en souvenir de leur séjour dans les universités arabes, de jeunes étudiants rapportèrent en Europe les premières de ces œuvres d’art finement ciselés. […] Ce n’est qu’au XIVe siècle que l’astrolabe, objet miraculeux tellement convoité, commença à être fabriqué en Occident. […]. Les navigateurs chrétiens l’utilisèrent encore jusqu’au XVIIe siècle.[p.90-2]

Le cadran solaire

Les Arabes usant de la trigonométrie sphérique et de tables qui leur donnaient à tout moment l’exacte position du soleil déployèrent une ingéniosité toute particulière dans la confession de cadrans solaires de divers types propres à leur indiquer l’heure avec précision.❞ [p.92]

L’horloge

❝ L’amour des jouets mécaniques, si intense chez les Arabes, trouva un vaste champ d’application dans l’exécution de cadrans solaires, mais plus particulièrement dans la fabrication d’horloges suivant les cas mues par l’eau, le mercure, des chandelles allumées ou des poids.

Ils construisirent des cadrans solaires annonçant l’heure de midi par un son de cymbales, des clepsydres qui d’heure en heure lançaient des boules dans un gobelet de métal et, sur une plaque tournante, menaient les planètes à travers le zodiaque, ou bien encore faisaient s’éclairer la nuit l’une après l’autre douze fenêtres disposées en demi-cercles, au moment où un croissant de lune passait devant elles.

En l’an 807 à Aix-la-Chapelle, un Arabe du nom d’Abdallah, émissaire d’Haroun ar-Rachîd, remit une de ces merveilles à l’empereur Charlemagne ❞ [p.92-3]

والله تعالى أعلم

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Source : Le soleil d’Allah brille sur l’Occident – Sigrid Hunke