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Article 5 : Salaat Janaza pour les musulmans qui se sont suicidés – Imaam al-Barbaharee, expliqué par Shaykh Fawzân

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والصلاة على من مات من أهل القبلة سنة والمرجوم والزاني والزانية والذي يقتل نفسه وغيره من أهل القبلة والسكران وغيرهم الصلاة عليهم سنة

[40] « Et fait partie de la Sunnah d’accomplir la prière funéraire sur celui qui meurt parmi les gens de la Qiblah : celui et celle qui ont été lapidés pour avoir commis l’adultère, le suicidé et les autres parmi les gens de la Qiblah, et l’alcoolique et d’autres également. Il fait partie de la Sunnah de prier sur eux. »

Commentaire :

Ceci est comme qui a précédé, à savoir que celui qui fait apparaître la foi et l’Islam, le prière funéraire doit être accomplie sur lui et il doit être considéré comme parmi les Gens de la Qiblah (ceux qui accomplissent la prière orientés vers la Ka’bah, la Qiblah des Musulmans). Nous traitons les individus à partir de ce qui apparent. Nous les considérons et nous comportons avec eux comme avec des Musulmans, qu’ils soient vivants ou morts.

Sa parole :

«  والمرجوم والزاني والزانية والذي يقتل نفسه وغيره من أهل القبلة »

« … celui et celle qui ont été lapidés pour avoir commis l’adultère, le suicidé et les autres parmi les gens de la Qiblah… »

Le pécheur parmi les croyants dont le péché ne l’a pas fait sortir de l’Islam doit être traité comme le sont les Musulmans et on invoque pour lui, comme le suicidé et le lapidé pour avoir commis l’adultère. Le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) accomplit certes la prière funéraire sur les personnes qui furent lapidés à mort pour avoir commis l’adultère : Mâ’iz (رضي الله عنه) [1] ou Al-Ghâmidiyyah (رضي الله عنها) [2] et ne l’accomplit pas sur certains comme celui qui s’était suicidé et celui qui avait volé du butin (avant qu’il ne soit partagé entre les combattant) pour dissuader les gens, et non parce qu’il s’agissait de mécréants. Ainsi, il permit aux Compagnons de prier sur eux et ne les empêcha pas, car une telle personne est Musulmane.

Sa parole :

« … والسكران وغيرهم الصلاة عليهم سنة »

« …et l’alcoolique et d’autres également. Il fait partie de la Sunnah de prier sur eux. »

L’alcoolique est celui qui consomme des substances enivrantes et c’est un pêcheur. La peine légale doit lui être appliquée. Cependant, il ne sort pas de l’Islam. Donc, s’il meurt, il faut prier sur lui même s’il consomme des substances enivrantes, parce qu’il fait partie des gens de la Qiblah.

Sa parole :

« سنة »

« Il fait partie de la Sunnah… »

C’est-à-dire que cela fait partie de la Sunnah du Messager (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) et il est obligatoire de la suivre.

[1] Sahih Bukhari N° 6820

عَنْ جَابِرٍ، أَنَّ رَجُلاً، مِنْ أَسْلَمَ جَاءَ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فَاعْتَرَفَ بِالزِّنَا فَأَعْرَضَ عَنْهُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم حَتَّى شَهِدَ عَلَى نَفْسِهِ أَرْبَعَ مَرَّاتٍ‏.‏ قَالَ لَهُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ‏« ‏ أَبِكَ جُنُونٌ ‏« ‏‏.‏ قَالَ لاَ‏.‏ قَالَ ‏« ‏ آحْصَنْتَ ‏« ‏‏.‏ قَالَ نَعَمْ‏.‏ فَأَمَرَ بِهِ فَرُجِمَ بِالْمُصَلَّى، فَلَمَّا أَذْلَقَتْهُ الْحِجَارَةُ فَرَّ، فَأُدْرِكَ فَرُجِمَ حَتَّى مَاتَ، فَقَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم خَيْرًا وَصَلَّى عَلَيْهِ‏.‏ لَمْ يَقُلْ يُونُسُ وَابْنُ جُرَيْجٍ عَنِ الزُّهْرِيِّ فَصَلَّى عَلَيْهِ‏.‏

Abû Salama rapporte, d’après Jâbir, qu’un homme des Aslam vint trouver le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) et lui déclara avoir commis la fornication. Le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) s’était détourné de lui ; mais l’homme ayant témoigné quatre fois contre lui-même le Prophète () lui dit : « Es-tu fou ? -Non, répondit l’homme. – Es-tu marié ? – Oui », repris l’homme. Alors le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) donna ordre de lapider l’homme, ce qui fut fait au Musalla. Quand il reçut la première pierre, l’homme pris la fuite ; mais, bientôt rejoint, il fut lapidé jusqu’à ce que mort s’ensuivit. Le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) dit du bien de cet homme et pria sur lui (la prière des morts).

[2] Sahih Muslim N° 4432

حَدَّثَنَا عَبْدُ اللَّهِ بْنُ بُرَيْدَةَ، عَنْ أَبِيهِ، أَنَّ مَاعِزَ بْنَ مَالِكٍ الأَسْلَمِيَّ، أَتَى رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنِّي قَدْ ظَلَمْتُ نَفْسِي وَزَنَيْتُ وَإِنِّي أُرِيدُ أَنْ تُطَهِّرَنِي ‏.‏ فَرَدَّهُ فَلَمَّا كَانَ مِنَ الْغَدِ أَتَاهُ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنِّي قَدْ زَنَيْتُ ‏.‏ فَرَدَّهُ الثَّانِيَةَ فَأَرْسَلَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِلَى قَوْمِهِ فَقَالَ ‏« ‏ أَتَعْلَمُونَ بِعَقْلِهِ بَأْسًا تُنْكِرُونَ مِنْهُ شَيْئًا ‏« ‏ ‏.‏ فَقَالُوا مَا نَعْلَمُهُ إِلاَّ وَفِيَّ الْعَقْلِ مِنْ صَالِحِينَا فِيمَا نُرَى فَأَتَاهُ الثَّالِثَةَ فَأَرْسَلَ إِلَيْهِمْ أَيْضًا فَسَأَلَ عَنْهُ فَأَخْبَرُوهُ أَنَّهُ لاَ بَأْسَ بِهِ وَلاَ بِعَقْلِهِ فَلَمَّا كَانَ الرَّابِعَةَ حَفَرَ لَهُ حُفْرَةً ثُمَّ أَمَرَ بِهِ فَرُجِمَ ‏.‏ قَالَ فَجَاءَتِ الْغَامِدِيَّةُ فَقَالَتْ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنِّي قَدْ زَنَيْتُ فَطَهِّرْنِي ‏.‏ وَإِنَّهُ رَدَّهَا فَلَمَّا كَانَ الْغَدُ قَالَتْ يَا رَسُولَ اللَّهِ لِمَ تَرُدُّنِي لَعَلَّكَ أَنْ تَرُدَّنِي كَمَا رَدَدْتَ مَاعِزًا فَوَاللَّهِ إِنِّي لَحُبْلَى ‏.‏ قَالَ ‏« ‏ إِمَّا لاَ فَاذْهَبِي حَتَّى تَلِدِي ‏« ‏ ‏.‏ فَلَمَّا وَلَدَتْ أَتَتْهُ بِالصَّبِيِّ فِي خِرْقَةٍ قَالَتْ هَذَا قَدْ وَلَدْتُهُ ‏.‏ قَالَ ‏« ‏ اذْهَبِي فَأَرْضِعِيهِ حَتَّى تَفْطِمِيهِ ‏« ‏ ‏.‏ فَلَمَّا فَطَمَتْهُ أَتَتْهُ بِالصَّبِيِّ فِي يَدِهِ كِسْرَةُ خُبْزٍ فَقَالَتْ هَذَا يَا نَبِيَّ اللَّهِ قَدْ فَطَمْتُهُ وَقَدْ أَكَلَ الطَّعَامَ ‏.‏ فَدَفَعَ الصَّبِيَّ إِلَى رَجُلٍ مِنَ الْمُسْلِمِينَ ثُمَّ أَمَرَ بِهَا فَحُفِرَ لَهَا إِلَى صَدْرِهَا وَأَمَرَ النَّاسَ فَرَجَمُوهَا فَيُقْبِلُ خَالِدُ بْنُ الْوَلِيدِ بِحَجَرٍ فَرَمَى رَأْسَهَا فَتَنَضَّحَ الدَّمُ عَلَى وَجْهِ خَالِدٍ فَسَبَّهَا فَسَمِعَ نَبِيُّ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم سَبَّهُ إِيَّاهَا فَقَالَ ‏« ‏ مَهْلاً يَا خَالِدُ فَوَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ لَقَدْ تَابَتْ تَوْبَةً لَوْ تَابَهَا صَاحِبُ مَكْسٍ لَغُفِرَ لَهُ ‏« ‏ ‏.‏ ثُمَّ أَمَرَ بِهَا فَصَلَّى

عَلَيْهَا وَدُفِنَتْ

Mâ’iz ibn Mâlik al-Aslamî vint trouver le Messager d’Allah (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) et dit « Ô Messager d’Allah ! J’ai été injuste envers moi-même et j’ai commis l’adultère. Je veux que tu me purifies ». Le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) le renvoya.

Le lendemain, il revint lui dire : « Ô Messager d’Allah ! J’ai commis l’adultère ». Il le congédia une deuxième fois. Puis, le Messager d’Allah envoya quelqu’un demander à sa tribu : « Sauriez-vous si sa santé mentale présentait un défaut que vous lui reprocheriez ? » Ils répondirent : «  Nous le connaissons que sain d’esprit et à notre avis, il est parmi les meilleurs d’entre nous ».

Mâ’iz se rendit une troisième fois chez le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم). Il les interrogea une nouvelle fois à son sujet et ils l’informèrent qu’il était sain tant dans son corps que dans son esprit. À la quatrième reprise, le Prophète () creusa un trou à son intention et ordonna qu’on le lapide.

Burayda dit : « La Ghâmidiyya vint dire : « Ô Messager d’Allah ! J’ai commis l’adultère, purifie-moi ! » Il la congédia et le lendemain, elle demanda : « Ô Messager d’Allah ! Pourquoi me renvoies-tu ? Tu veux me renvoyer comme tu l’as fait avec Mâ’iz ? Par Allah ! Je suis certes enceinte ! » Le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) répondit : « Puisque tu ne reviens pas sur tes aveux, par jusqu’à ce que tu accouches ! »

Quand elle mot au monde son enfant, elle le lui apporta enveloppé dans un morceau de tissu et dit : « Voici ce que j’ai enfanté ». Il lui enjoignit : « Va et allaite-le jusqu’à ce que tu le sèvres ! » Quand elle le sevra, elle apporta au Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) l’enfant tenant un bout de pain à la main. Elle déclara : « Ô Prophète d’Allah ! Voilà, je l’ai sevré et il mange maintenant ». Le Prophète (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) confia l’enfant à un homme parmi les musulmans, donna l’ordre qu’on creuse un trou à son intention jusqu’à la poitrine, puis ordonna aux gens de la lapider.

Khâlid ibn al-Walîd arriva avec une pièrre qu’il lui lança à la tête et le sang gicla sur sa figure. Il l’insulta alors et le Prophète d’Allah (صلى الله عليه وعلى آله وسلم) entendit Khâlid l’injurier. Il dit alors : « Doucement, ô Khâlid ! Par Celui qui détient mon âme dans Sa Main ! Elle a fait un repentir que si percepteur [injuste] l’imitait, il serait pardonné ».

Puis, il donna l’ordre [de la préparer] et pria sur sa dépouille. Après cela, elle fut enterrée ».


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